Publié dans Politique

Vols et pillages - Des fléaux nuisibles aux projets présidentiels 

Publié le jeudi, 10 mars 2022

Ces derniers jours, les affaires judiciaires liées à des questions de vol, de pillage ou de détournement dans les sites qui abritent des projets présidentiels refont surface. Pas plus tard que la semaine dernière, une dizaine de suspects ont été appréhendés par les éléments de la Gendarmerie et traduits devant la Justice pour vol de matériels prévus être utilisés dans le cadre d’un projet présidentiel.

Les suspects étaient notamment poursuivis pour avoir dérobé plus de 6 tonnes de granules de caoutchouc qui devaient servir à la construction de terrains synthétiques « Manara – penitra » à Moramanga et Ambatondrazaka. Parmi les principaux suspects, qui ont fait l’objet d’une condamnation dans ce dossier, figure un chef de chantier. En revanche, le receleur, par on ne sait quelle raison, a regagné la liberté et est sous surveillance judiciaire. Bref, des magouilles qui nuisent sérieusement à la réalisation des projets présidentiels et qui risquent de se répercuter sur le processus de développement engagé par le Chef de l’Etat.

 En effet, ce genre de vol n’est pas un cas isolé. L’on se rappelle des séries de pillages qui ont été perpétrés lors des travaux de réhabilitation du stade « Barea » à Mahamasina. En effet, le chantier a fait l’objet de vol au moins à deux reprises. Bien organisés et opérant surtout pendant la nuit, les malfaiteurs avaient surtout visé des matériels comme les barres de fer. Au mois de février dernier, plusieurs personnes ont été également interpellées pour vol de buses sur la RN6. L’œuvre de ce réseau de malfaiteurs a provoqué de nombreux dommages sur cet axe routier.

Surveillance et conscience citoyenne

Force est de constater que le manque de surveillance et de suivi pourrait, en partie, être à l’origine de ces gabegies dans les sites qui abritent les travaux liés aux projets présidentiels. Une défaillance dans la responsabilisation des citoyens n’est pas non plus à écarter. Rappelons que l’année dernière, le ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics (MATP) avait interpellé l’opinion publique sur la recrudescence des actes de vandalisme sur les chantiers des travaux routiers notamment sur la RN44. Dans un communiqué, le ministère attire particulièrement l’attention du public des cas de vol de matériaux comme les buses et les fers, ainsi que des équipements et matériels utilisés par les entreprises en charge des travaux sur les lieux. Des actes de sabotage sur les engins utilisés pour les ouvrages ont également été déplorés.

Ce fut d’ailleurs le motif d’un atelier organisé sur l’insécurité dans les chantiers dans la Commune rurale de Morarano- Gara sur la RN44 et qui a vu la participation des autorités civiles et militaires locales. La recherche de solutions, visant à anticiper et stopper ce fléau permettant aux entreprises de travailler en toute tranquillité, était à l’ordre du jour. Une sensibilisation des riverains, en vue de les impliquer dans la sécurisation et la protection des biens communs aux côtés des autorités et des Forces de l’ordre, était également incluse dans la stratégie du ministère à cette époque. Bref, une prise de responsabilité et davantage de conscience citoyenne est nécessaire afin de préserver les infrastructures publiques.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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